Le 1er novembre dernier, je commence un travail d’observation, chez moi. Après plusieurs voyages fatigants pour installer, désinstaller, réinstaller des expositions, j’ai besoin de me ressourcer, de me concentrer, de me faire plaisir. En grand. Alors en 7 jours j’accomplis la description complète de ma cuisine, un tour complet de la pièce. Le nouveau point de vue m’amuse, je prends de la hauteur et retourne me percher tous les jours sur mon installation fragile. Et fatigante aussi. Le format choisi m’aurait déjà un peu éprouvée au raz du sol, il devient alors exigeant une fois là haut. Je choisis de dérouler la pièce sur deux feuilles séparées de 75 x 94 cm, par opportunisme, par commodité, aussi en pensant aux installations à venir ; cette taille est limite pour supporter un encadrement mais c’est encore possible.
Avant d’encadrer l’oeuvre pour une exposition au Trankilou, mon ami R. R. prend bien soin de la numériser correctement.
La première partie du travail est couverte en 4 jours environ, ensuite j’attaque la deuxième partie, cette fois assise sur une chaise au sol.
Afin de pouvoir raccorder les deux pièces si l’envie et les possibilités matérielles se présentent, je prends soin de faire coïncider les bords au moment du remplissage de la deuxième partie, travail qui est toujours en cours d’ailleurs.